vendredi 21 mars 2008

Ajourd'hui les greniers sont vides au Burkina


Durant ces quelques semaines, je me suis demandée s'il était nécessaire que je continue ce blog sachant que je n'étais plus à l'autre bout du monde, enfin façon de parler car à vol d'oiseau ce n'est pas si loin que ça. Et puis j'ai décidé d'installer un "programme d'analyse" sur mon site pour savoir si les gens venaient régulièrement sur ce blog et de quel endroit ils se connectaient.
Malgré le fait que je n'ai pas laissé de message depuis un certain temps, je me rends compte que quelques uns attendent toujours de mes nouvelles.
deuxième point, étant revenue depuis déjà deux semaines,quelque chose m'a encore frappé c'est l'inexistence d'information sur ce qui se passe réellement en Afrique et plus exactement au Burkina. Le seul moyen pour moi de savoir quels sont les événements importants là bas est de me connecter régulièrement sur les sites d'actualité Burkinabés et d'écouter RFI Afrique sur le net.
je me suis dit que continuer ce blog pourrait vous permettre de lire au moins une fois dans la semaine, une autre actualité que celle que l'on entend et savoir ce qui se passe dans un petit pays qui ne fait pas parler de lui, même quand son président vient rendre visite à sarkozy (et oui c'était en mars mais aucun média ne l'a souligné ou même juste évoqué).
Et puis peut-être que j'aurais besoin de raconter des moments que j'avais oublier et auquel je repense.....

Hier j'ai lu un article dans l'hebdomadaire Marianne du 23 février 2008. J'ai beaucoup partagé avec les enfants du village et je me rends compte aujourd'hui que je suis passée à coté de quelque chose. j'aimerai que chacun de vous lise cette article jusqu'au bout car il faut être conscient de ce qui se passe en ce moment au delà de nos frontières.

Au coeur d'un des pays les plus pauvres d'Afrique La famine inavouée - 23/02/2008

«j'ai honte de vous le dire, monsieur marianne, mais je n'ai pas le droit de vous le cacher, ose le notable du village. la plupart ici ont faim. même après avoir mangé un bol de riz, ils ont encore faim.» pour vérifier, m. marianne, comme on m'appelle ici, est tenté de faire l'expérience, de jeter... Lire la suite

samedi 8 mars 2008

retour à la réalité

Je suis rentrée il y a 4 jours dans notre cher et tendre pays qui est la France, avec toutes ces voitures, tout ce goudron, tout cette verdure, toutes ces personnes qui tête baissée avancent en ayant le visage serré et surtout ce froid si pénétrant. Je suis partie au moment où la chaleur commençait à arriver. la température au Burkina est actuellement de 40 degrés et quand on vous annonce au moment de l'atterrissage qu'à Marseille il fait 7 degrés, l'envie de sortir ne se fait plus du tout ressentir.
c'est maintenant que je me rends compte que nous vivons sur deux planetes à l'opposées. depuis que je suis de retour, je me rends compte que des fois j'oublie que je suis revenue dans un pays occidental.
petite anecdote: je suis partie voir des amis le vendredi. en partant mon père était toujours dans la maison mais en revenant quelques heures plus tard je me suis retrouvée à la porte. j'ai oublié qu'il fallait toujours prendre ses clés, j'avais pas de portable il faisait nuit et surtout très froid. heureusement que j'avais entendu qu'il y avait une réunion pour les municipales dans la salle du village. j'ai donc assisté au discours du maire au chaud. Ça c'est parce qu'au Burkina les maisons ne sont jamais fermées, il y a toujours quelqu'un dans la cours.
Deuxième chose quand je mange ou quand je me sers d'un verre je laisse tout sur la table, ce qui n'étais pas dans mes habitudes. ça fait beaucoup rire ma mère qui me dit qu'il n'y a plus de bonne qui passe derrière et c'est vrai que si elle ne me le rappelle pas je laisse tout de partout.
J'ai l'impression d'avoir laissé une partie de moi au Burkina, ce qui est normal. les gestes de la vie de tous les jours me manquent. Quand je me réveille je pense à mes réveils avec la mosquée , les coqs et les ânes, je me levais et je partais dehors dans la cour j'observais les activités de chacun. je prenais mon café tranquillement. c'était le meilleur moment de la journée, il ne faisait pas encore trop chaud, tout le monde débarqué dans la maison.
je vais mettre de coté tout ça pour finaliser les projets que j'ai....... chaque chose en son temps, je vais laisser faire le temps

samedi 1 mars 2008

lendemain de "la marche contre la vie chere" du 28 février 2008

Je fais mes premiers pas dans le centre de Ouaga après cette journée morte. Lors du trajet jusqu'à la cathédrale c'était comme si c'était la première fois, j'observais tout comme au premier jour pour voir ce qui avait changé. Tous les feu rouge ont disparu, déja que la circulation en temps normal et dangereuse, là c'est le parcourt du combattant. les voitures, les mobylettes, les vélos, les charettes arrivent de partout. le goudron est noirci par les pneus brulés la veille.La ville a repris ses activités.
le calme étant revenu j'en profite pour me promener dans les villes et discuter avec les jeunes que je reconnais. je me rends compte que si tu es blanc tu es vite connu et reconnu. A la cathérale je retrouve le groupe de vendeur de bijoux, devant le marché un jeune avec qui j'avais discuté il y a une semaine. je me dirige enfin vers le ministère de la promotion de la femme où Lidie travaille.
je pars chez une de ses amies où on prépare le mariage du ledemain. je suis épuisée car j'ai pas bien dormi la nuit dernière (à cause de la chaleur). j'observe toutes ses femmes, amies, voisines, famille en train de préparer la viande, les sauces, le tô. C'est la fête avant le mariage.
il est 21h quand je rentre, l'air commence à se raffraichir ca fait du bien. Aline dit qu'il fait plus chaud que normalement à cette période.
 
A 20 ans j'ai décidé de partir voir ce qui se passe sur un autre continent. ce blog me permet d'exprimer mes impressions de voyage et d'essayer de faire découvrir une autre actualité